Comment je suis tombée amoureuse de Brice de Nice

Article publié le 21 septembre 2016

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“C’est qui Brice?”
“Brice de Nice?”
“Oui”
“Tu ne le connais pas?”
No! Mais si je vais voir Brice 3, je peux rencontrer Jean Dujardin en conférence de presse! (Je n’ai jamais parlé à un prix Oscar)”

Je commence mes recherches et ce que je trouve sur le net ne me fascine pas trop, je n’ai pas l’impression que ce soit mon genre de film. Mais voilà, enfin, cette phrase de Jean Dujardin qui change complètement ma perspective : “Ce qui m’intéresse c’est ouvrir la valise du clown, mettre un tee-shirt jaune […] Quand je l’enfile, je sais que je vais faire des facéties, que je vais jouer à jouer, davantage qu’incarner, car on n’incarne pas un personnage qui n’existe pas. […] Avec lui je peux à la fois frôler la caricature et être vraiment dans l’émotion. Brice, c’est la quintessence même de mon métier : s’amuser.”

Je suis convaincue. Je vais regarder le film sans préjugés, je vais passer une heure et demie dans cet univers loin de tout avec l’esprit ouvert, je vais m’amuser avec un acteur formidable et on va voir ce qui se passe.

Il s’est passé que, au bout de quelques secondes, je n’étais plus assise dans un cinéma. J’étais dans un univers jaune dans lequel je me sentais vraiment bien en compagnie d’un homme de 44 ans aux cheveux longs et blonds, qui vit dans une petite cabane sur la plage de Nice. Toujours habillé en jaune, entouré d’accessoires et jouets jaunes, avec son miroir aux cheveux blonds “pour se voir en Brice”.
Il vit seul avec Fabrice, son poisson rouge, avec lequel il peut parler “de père à fish”.
Et “il casse”.
Toujours la bonne réplique au bon moment sans penser aux conséquences, avec l’honnêteté et la pureté d’un gamin fier de ses vannes et qui rajoute “je t’ai cassé”. 
Complètement narcissique, il se prend pour le roi du surf alors qu’il n’est même pas capable de tenir debout sur sa planche. Mais il y croit.
 Et quand on perturbe un peu trop ses habitudes il nous dit “Ne t’assieds pas, je t’ai invité, mais pas longtemps”.

J’avoue, je suis fan. Et je veux mieux le connaitre. Je vais donc passer les heures qui suivent en compagnie de tout ce que je trouve sur lui. Je découvre que le Brice d’aujourd’hui n’est pas loin de celui d’il y a 20 ans, quand la plupart des Français l’ont rencontré pour la première fois sur un plateau télé, ou de celui de 2005, quand il est arrivé au cinéma grâce à la complicité du réalisateur James Huth, qui lui a donné son univers jaune, ses amis et tous ses ennemis.

A vrai dire il est toujours le même, rien n’a changé dans ses habitudes ou sa perception de la réalité. Mais onze ans ont passé et aujourd’hui il est un homme de 44 balais. 
Brice n’est plus le jeune adulte qui se croit encore ado. On sait, aujourd’hui, qu’il ne changera jamais, il ne peut pas faire ce passage à l’âge adulte, il ne connaitra jamais les règles que la société nous impose. Et c’est très bien comme ça. Il est drôle, pas méchant, et si on l’accepte comme il est, on a envie de suivre son voyage, l’initiation “d’Ulysse de Nice”.

Onze années ont passé aussi pour Jean Dujardin et James Huth, ce qui leur donne plus d’expérience humaine et professionnelle et on les retrouve dans un film qui tient beaucoup plus la route que le premier, aussi bien au niveau du scénario que de la technique, de l’interprétation et de l’épaisseur, en gardant toujours la même légèreté et l’amusement du premier film (le 2 n’existe pas, “on l’a cassé”!).

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Jean Dujardin et James Huth : « Depuis Brice de Nice, c’est comme si Brice ne nous avait jamais quittés, il fait partie de nous » (photo © Chiara Guidotti – Jondi)

On les a enfin rencontrés ! Ils étaient ce mardi à Dijon pour l’avant-première du film au cinéma Cap Vert à Quetigny. Après tout le bain de jaune que j’avais fait, ma curiosité n’était plus seulement celle de rencontrer un prix Oscar, mais je voulais en savoir plus sur ce personnage, par la voix de son alter ego et de celui qui a créé tout son univers.

Avec une bonne énergie, une immense envie de s’amuser, ils nous parlent de cette pellicule qu’ils ont fait maintenant, parce que c’était le bon moment. Ils auraient pu surfer sur l’énorme succès qui les avait presque dépassés. Mais “Brice ne [les] a pas appelés il y a 8 ou 9 ans. C’est aujourd’hui qu’il a décidé de revenir.”
Et après presque un an d’écriture du scénario et des dialogues par Jean Dujardin, James Huth et Christophe Duthuron, Jean (“avec un peu de peur le premier jour au moment de me remettre la perruque et le tee-shirt jaune”) devient à nouveau Brice. Il retrouve la même complicité avec ses copains Clovis Cornillac alias Marius de Fréjus et Bruno Salomone (Igor d’Hossegor) qui “restera toujours mon meilleur ennemi”. 
Brice a aussi un nouvel ennemi : la new entry dijonnaise Alban Lenoir, le méchant Gregor (d’Hossegor). Ils cherchaient “un jeune, grand et costaud”. Alban les a convaincus tout de suite au casting avec “sa candeur, son innocence et son immense générosité (en plus il a bossé comme un fou sur sa musculature)”.

Jean Dujardin et James Huth, sont encore attachés à leur “premier fils – nous sommes un couple moderne”, mais leur regard pétillant quand ils nous parlent de ce nouveau volet de la saga de Brice (“dans 11 ans on pourrait en faire un autre, peut-être le 8”) nous fait comprendre qu’ils sont bien heureux d’avoir pris le temps pour se retrouver, jouer et créer ensemble à nouveau.

Et je suis contente aussi parce que depuis 48 heures j’ai un nouvel ami qui me fait amuser et sentir plus légère en chantant “Donne-moi du cache ! Be nice, with Brice”.

Publié par Francesca Sebastiani

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