Dijon : Une mystérieuse sculpture au cellier de Clairvaux
Article publié le 24 mai 2016
Ici, tout le monde connait la chouette de Notre-Dame. Beaucoup connaissent le dragon (ou salamandre, mais qui a des griffes et crache du feu) taillé à l’angle de la fenêtre d’à côté. Mais qui connaissait (pas nous!) ce minuscule visage, planqué devant l’entrée de la partie haute du cellier de Clairvaux? Et surtout, qui connait un expert en sculpture médiévale qui pourrait nous éclairer?
Comme la chouette, il est taillé dans un chanfrein à même la pierre et visible de l’extérieur. Le bonhomme mesure à peine 5 centimètres de haut, trois feuilles semblent jaillir au niveau de son cou.
Qui est-il? Mystère. S’agissant d’une abbaye, il est fort probable qu’il représente un personnage biblique ou un saint. On a une grosse pensée pour Saint Bernard de Clairvaux, fondateur de l’abbaye de Clairvaux, dans l’Aube, dont le cellier était une dépendance urbaine. Né à Fontaine-lès-Dijon en 1090, Bernard de Clairvaux est « le » saint Bernard que les chrétiens célèbrent dans le monde entier. Lorsqu’il s’éteint en 1153, il est « père » de l’abbaye de Clairvaux mais aussi de ses 68 abbayes « filles ». Problème: Saint Bernard est souvent représenté chauve. Mais pas systématiquement (et puis, il ne l’a pas été toute sa vie, hein).
De quand date cette sculpture? Difficile à dire, d’abord parce qu’on ne sait pas avec certitude à quand remonte le cellier lui-même. La chercheuse Sandrine Roblin situe sa construction « entre les premières années du XIIIe siècle et 1220 ». Ce qui ne veut pas non plus dire que la sculpture est contemporaine de la construction. Par contre, le motif est suffisamment bien conservé (mieux que la chouette, usée par des siècles de caresses) pour qu’on puisse encore voir les coups de ciseau du sculpteur, ce qui permet probablement de connaitre la technique, les outils (quand on s’y connait) et donc de dater plus ou moins précisément le tout.
Ah! Et aussi, c’est quoi ces trois feuilles en dessous?
Bref, on compte sur votre sagacité et vos connaissances, chers lecteurs, parce que là on sèche un peu.
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Oui c est juste cette homme est mort momifier et procédure du moyen age vue pour la postérité et ils sont plusieurs .tête sur lit de mort .état.. église jamais séparer qui est à la tête de l état en 2021 à votre à vis ..bien des mystère nous dépasse
Merci Lio c’est une théorie intéressante, on creuse, on creuse ;-)
http://dame-licorne.pagesperso-orange.fr/CHASSE/34-%20NARCISSE.htm
http://ler.letras.up.pt/uploads/ficheiros/12074.pdf
http://decouvrir.blog.tourisme-aveyron.com/wp-content/uploads/2013/06/narcisse_gros-plan.jpg
Hello ! Après une recherche sur le type de fleur entourant le visage et sa symbolique, il pourrait s’agir d’une représentation de Narcisse et de son mythe, je ne sait pas la symbolique exacte pour cette époque (je ne sais pas l’époque exacte, mais représenter Narcisse dans la fleur qu’il est devenu pourrait avoir une symbolique du lien entre la vie et la mort, c’est à dire une forme d’éternité. Est ce que le haut de la sculpture ne serait pas recouvert par un genre d’enduit ?
@Claire Merci pour le tip :-) C’est une bonne piste, c’est vrai qu’il y a de ça. Avec les feuilles surtout, mais la ressemblance n’est pas évidente. En tout cas dans la symbolique, il y a certainement de ça. On avance dans nos recherches, merci encore!
c’est Greenman » l’homme vert » un motif fréquent dans les églises, surtout en angleterre