Un mur dédié au street art au centre-ville de Dijon
Article publié le 24 mai 2018
La « galerie à ciel ouvert » sera inaugurée en juillet, grâce à un collectif d’artistes dijonnais qui s’est associé à Zutique Productions et à la Ville. Un musée en plein air, une galerie ouverte à tous qui se métamorphose directement sous les yeux des passants, ayant pour ambition de fracturer la frontière invisible qui sépare le public de l’art.
Ce projet audacieux se cristallise sous l’appellation du M.U.R (pour Modulable, Urbain, Réactif) et est représenté par un support de 7 x 4 mètres situé au coeur du centre-ville de Dijon, au carrefour de la rue Jean- Jacques Rousseau et de la rue d’Assas. Tous les trois mois, un artiste invité prend possession de cette surface d’exposition afin d’y réaliser une oeuvre éphémère et inédite, une création réalisée en toute liberté qui est le fruit de techniques artistiques variées. Un vecteur qui ouvre de nouveaux horizons, qui questionne et accroche le regard des promeneurs afin de les sensibiliser à cette forme d’expression.
Le M.U.R. fait peau neuve régulièrement mais la volonté qui l’anime reste la même : faire la part belle à l’art contemporain urbain sous toutes ses formes. Les artistes sélectionnés proviennent de divers horizons et sont aussi bien régionaux que nationaux ou internationaux. Ils ont pour point commun leur singularité, leur identité forte. Ils excellent dans diverses disciplines, du pochoir au graffiti, du figuratif à l’abstrait, du néo pop au pixelisme. Chaque nouvelle performance artistique est mise à l’honneur lors d’un vernissage dans l’un des bars du quartier, mais également au travers d’ateliers, d’expositions autour du travail de chaque artiste et de balades urbaines à destination des scolaires.
Le M.U.R de Dijon s’inspire de celui créé à Paris en 2007, qui a donné naissance à des dispositifs similaires un peu partout en France. C’est l’artiste Speedy Graphito, l’un des précurseurs du street art, qui sera le premier à en prendre possession en juillet prochain.
Ce projet est porté par l’association Zutique Productions ainsi qu’un collectif d’artistes dijonnais composé d’RNST, Bretzel Film, Yannick Gosset et Alix Beblik, en collaboration avec la ville de Dijon.
Les prochains rendez-vous:
Du vendredi 6 au dimanche 8 juillet : performance graphique par l’artiste Speedy Graphito. Dimanche 8 juillet à 18h : vernissage au Saint-Nicolas, 71 rue Jean-Jacques Rousseau, Dijon.
Biographie de Speedy Graphito:
Depuis ses fresques colorées qui ont enchanté les murs de Paris aux débuts des années 80, sa peinture n’a jamais cessé d’évoluer. Ses toiles s’exposent à travers le monde au sein de nombreuses expositions qui lui sont consacrées. Son style original et percutant reste sa marque de fabrique. Speedy Graphito produit de l’Art. Aussi prolifique qu’inventif, il utilise toutes les formes d’expression – peinture, sculpture, installation, photo ou vidéo, pour créer à travers son oeuvre et au fil des époques un langage universel imprégné de l’air du temps. Aujourd’hui, il fait figure d’icône et son influence sur les nouvelles générations d’artistes ainsi que sur le paysage culturel actuel n’est plus à prouver. C’est la commande de l’affiche pour « La Ruée vers l’Art » en 1985 par le Ministère de la Culture qui lui confère aussitôt une large reconnaissance et une notoriété grand public. S’ensuivront l’animation des tours de la Défense pour le concert de JM Jarre – l’identité graphique extérieure de la Halle Saint Pierre – la création du logo de la mission spatiale Altaïr dont le dessin est encore quelque part dans l’espace intergalactique – la peinture de la péniche Europodyssée qui rejoint via les canaux Paris à Moscou, des voiles d’un catamaran pour une traversée de l’Atlantique en solitaire, et des murs de Paris le long du Parcours de la Bièvre…
Source: Zutique Productions – Illustration: Street Art was here © Speedy Graphito
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Excellente initiative ! Je connais le travail de Speedy Graphito à Paris et j’aime beaucoup son univers :)
A quand Misstic, C215 et Monsieur Chat ? :)
Vive le Street Art et l’art en général.
Je pense que les collectivités qui ont pris la décision de faire ce projet aurait plutot dû le réaliser dans l’usine laissée a l’abandon dans le quartier de Stallingrad. Cette usine est non seulement spacieuse, mais augmenterait l’activité « culturelle » des jeunes du quartier et permettrait de l’utiliser d’une facon plus juste et moins éco-irresponsable.